Novembre 2013

Voici quatre ans, il semblait que pour le Conseil européen, la réduction des déficits serait le seul moyen de réduire les déséquilibres de la zone. Christine Lagarde avait pourtant osé dire que cette réduction des déficits n’allait pas sans la réduction des excédents.

Peine perdue. Jamais l’hypothèse d’une responsabilité de l’Allemagne par son obsession des exportations n’a été envisagée pour expliquer une partie de la dégradation de la compétitivité des pays du Sud.
Alors compétitivité, de réduction des déficits publics et modération de la hausse de ses salaires se poursuivaient en Allemagne, les pays endettés ramaient de plus en plus pour la rattraper. S’en est suivie une politique de dévaluation interne qui se poursuit aujourd’hui et entraine baisse de la richesse, du niveau de vie et, plus grave, de la confiance autour de l’activité en Europe.

Cette politique a conduit à une accentuation des déséquilibres en Europe. L’austérité s’est imposée dans les pays du sud avec ses corollaires, baisse des budgets de R&D, désinvestissements massifs et restructurations d’entreprises.
Enfin, cet écart a annihilé la saine compétition entre les entreprises allemandes et ses concurrentes européennes.

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